Voilà un mal qui fait de plus en plus parler de lui et qui n’est plus relégué dans la catégorie des tabous mais bien des troubles à prendre en charge au plus vite. La dépression postpartum ou dépression maternelle fait davantage parler d’elle depuis quelques années. Non pas qu’avant c’était plus facile pour les jeunes mamans, mais c’est un trouble psychologique qui bénéficie aujourd’hui d’une meilleure communication et les professionnels de santé ainsi que les psychologues prennent à bras le corps cette problématique.
Une grossesse et/ou une naissance traumatique
Devenir maman est déjà en soi une étape assez complexe. Passer de femme à parent nécessite de revoir certaines priorités et d’envisager l’avenir sous un autre angle. Mais une multitude d’autres paramètres entrent en jeu et sont susceptibles de rendre cette étape de transition encore plus difficile, voire de créer un état de détresse qui se transformera en dépression postpartum. Le traumatisme d’une naissance peut être liée à des violences obstétricales vécues pendant les examens ou l’accouchement, une mise au monde qui ne s’est pas déroulée comme prévu avec des difficultés médicales ou encore 9 mois de grossesse qui ont été rudes psychiquement.
Il se peut également que cet état de détresse soit intimement lié à des troubles et des traumatismes appartenant au passé. Malgré cette distance temporelle, cela n’empêche pas celles et ceux qui en souffrent de subir dans leur présent une forme de stress post-traumatique en écho avec ce que ces personnes ont vécu pendant l’enfance, l’adolescence ou encore durant la vie de jeune adulte. Dans ces cas de figure, il convient de se rapprocher d’un psychologue EMDR. Il s’agit d’une thérapie alternative reconnue par la Haute Autorité de la Santé pour aider les patients qui souffrent de psychotraumatismes.
La dépression postpartum
Nous avions déjà traité dans un précédent article la question de la dépression postpartum et surtout de ce qui la différencie du célèbre baby-blues. Il est important de garder à l’esprit que les troubles dépressifs liés à la maternité sont difficiles à appréhender et parfois à déceler chez une jeune mère. Cette perte importante de repère se traduit dans la plupart des cas par une tristesse immense, de l’anxiété, de la culpabilité, une fatigue intense. Un mal-être généralisé accentué par ailleurs par les nombreuses nuits hachurées. Même si certaines personnes sont potentiellement prédisposées à vivre des périodes dépressives en raison de leur patrimoine génétique, il ne faut pas sous-estimer les nombreux changements apportés par la maternité ainsi que leurs effets sur le moral et l’état psychologique de celles qui les vivent.
Quelle est la différence avec le burnout parental par exemple ?
Le burnout parental se caractérise par un état d’épuisement lié à la vie de parents ou de jeunes parents. Cela concerne essentiellement l’absence de soutien (de la part du co-parent ou de l’entourage par exemple) mais aussi la pression exercée par la vie professionnelle qui est parfois difficile à accorder avec cette vie familiale toute récente. Le burnout parental est lié à la gestion logistique mais aussi à l’impact moral que cela peut avoir. La charge mentale qui pèse beaucoup sur les jeunes mères entraine bien souvent une baisse de l’estime de soi, une fatigue intense et un moral en berne.
Même si l’on évoque souvent la méthode EMDR pour guérir un stress post-traumatique lointain, cette technique fonctionne aussi pour les événements plus récents. Que ce soit pour vous-même ou pour un proche, vous pouvez tout à fait prendre un rendez-vous dans notre cabinet pour rendre une naissance traumatique moins douloureuse et surtout pour en atténuer les effets psychologiques au plus vite. L’avantage d’une prise en charge hâtive est de bénéficier d’une « guérison mentale » plus rapide également !
