On peut renâcler devant son aspect outrageusement commercial ou contempler avec nostalgie ses racines mystico-irlandaises, il n’empêche qu’Halloween peut constituer un terrain de jeu idéal en psychologie comportementale. Un jeu de rôle grandeur nature, pour mettre à l’épreuve certaines phobies. Qui se lance ?
Thérapie comportementale
Certaines thérapies en psychologie consistent à se mettre dans une situation où l’on fait face directement et frontalement à ce qui nous pose un problème. Par exemple, à un certain stade de son avancée thérapeutique, parfois après quelques séances de thérapie EMDR si la cause est un traumatisme violent, une personne anxieuse au volant peut soigner sa phobie en conduisant sa voiture, son ou sa thérapeute l’épaulant et l’aiguillant quand le stress monte afin de mieux le gérer, l’apaiser et finalement le laisser sur le bord de la route. Halloween, c’est l’occasion de confronter de cette façon très concrète certaines de ses peurs.
Des peurs ciblées
La fête d’Halloween est d’autant plus une occasion à saisir à ce propos qu’elle réunit un nombre non négligeable de thèmes effrayants : la mort elle-même et son cortège de zombies, vampires et autres revenants sous diverses formes ; les bêbêtes araignées, chauves-souris et chats noirs, etc. Si cela s’y prête et que vous avez suffisamment travaillé en amont, c’est le moment d’essayer tout en s’amusant. Adoptez une déco faite de ce qui vous fait peur justement, ou bien laissez le hasard faire les choses : un enfant viendrait réclamer des bonbons déguisé en ce qui vous répulse et il ne faudrait tout de même pas lui claquer la porte au nez !
Confronter… voire incarner
Pour parachever le décapsulage d’une phobie, quoi de mieux que de l’incarner pour mieux la comprendre et/ou la démystifier ? Grimé en clown ou en momie, serez-vous aussi redoutable que ceux qui vous obsèdent ? Certainement pas et c’est là tout l’intérêt de la démarche !
