Quel est l’impact du traumatisme sur notre cerveau ?

Pour poursuivre notre volet sur l’état de stress post-traumatique et son impact sur la santé émotionnelle des patient∙e∙s, le blog de thérapie EMDR à Nice vous propose aujourd’hui de revenir sur ses effets neurologiques.

Une altération de l’activité cérébrale

L’empreinte de l’événement douloureux s’inscrit dans la mémoire et ne cesse d’être ravivée par des sons, images, odeurs ou sensations qui n’ont parfois aucun lien logique avec le choc subi. Après un traumatisme, l’activité cérébrale peut donc se voir modifiée. Les structures du cerveau servant à encoder les souvenirs subiraient une inversion qui viendrait alors altérer le rapport des victimes à la peur. C’est d’ailleurs ce phénomène neurologique qui justifierait l’état pathologique des patient∙e∙s et ce sentiment de peur constante qui perturbe leur équilibre.

L’EMDR pour reformater l’encodage du souvenir

Puisqu’il est ici question de l’encodage du souvenir et de l’émotion négative qui y est rattachée, la thérapie EMDR intervient justement pour modifier leur rapport. L’enjeu est de désactiver l’émotion négative liée au souvenir pour éventuellement la remplacer par une pensée positive. C’est en quelque sorte une déprogrammation suivie d’une reprogrammation. Dans le cas d’une agression sexuelle par exemple, la thérapie EMDR pourra travailler sur un éventuel sentiment de culpabilité ressenti par la victime pour tenter de le remplacer celui plus juste de l’innocence.

La méthode

Le mouvement oculaire bilatéral utilisé lors des séances d’EMDR sert à déverrouiller l’information traumatique contenue dans le souvenir pour rééquilibrer les émotions du sujet. Si l’on rapproche souvent l’état hypnotique du sommeil à la technique EMDR, les patient∙e∙s restent en revanche pleinement conscients tout au long de la séance.

Après la prise de contact, la première séance servira à cibler l’événement traumatique et nommer les émotions négatives qui l’entourent. Grâce à la méthode EMDR votre thérapeute réduira la cognition négative par une technique de dissociation du souvenir et de l’émotion. Le souvenir ne disparaitra pas, il sera simplement libéré de la charge émotionnelle qui l’a investi.