La dépression saisonnière, une maladie à ne pas négliger

Inscrite dans les classifications de référence sur les troubles mentaux, la dépression saisonnière en tant que maladie psychologique a été découverte relativement récemment, en 1984. Ceci, ainsi que d’autres critères, fait qu’elle est encore peu reconnue par le grand public. Pourtant, elle concerne une part importante de la population. La rédaction du blog de la thérapie EMDR vous en parle car nous sommes actuellement dans la période où elle commence à se manifester.

Forêt en automne.
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Critère n°1 : la saisonnalité

La dépression saisonnière, ou trouble affectif saisonnier (TAS), présente beaucoup de similitudes avec une dépression clinique, comme la tristesse, le manque d’intérêt pour les tâches habituelles, la perte de plaisir, la diminution de la libido, des idées noires ou morbides ; et d’autres symptômes sont opposés, notamment l’hypersomnie et l’appétit accru pour le sucre. Le critère clinique qui indique au médecin ou au thérapeute qu’il s’agit bien de cela, c’est le fait que cela se produise en automne et/ou hiver, que cela disparaisse au printemps et que cela se reproduise chaque année. Une forme estivale est décrite, mais nous nous intéressons aujourd’hui spécifiquement au TAS hivernal.

Les causes

Les études sur les TAS mettent en avant le bouleversement du cycle circadien. Notre corps est régi par une horloge biologique, commandant la sécrétion ou non de telle hormone à un moment donné de la journée. Cette horloge interne est calée par des synchroniseurs externes, dont l’alternance jour/nuit, captée par la luminosité accueillie dans les yeux. La cause principale de la dépression saisonnière est donc la diminution de la luminosité ambiante. Les populations vivant loin de l’équateur sont d’ailleurs plus touchées, exception fait de l’islandaise pour laquelle les pistes génétique et nutritionnelle sont actuellement investies.

En France, 1,3 à 4,6% de la population souffrirait de TAS, soit 871 000 à plus de trois millions de personnes. Il est d’autant plus important d’être attentif à ce trouble pour les personnes qui par ailleurs souffrent de dépression classique ou de maladie bipolaire, chez qui le TAS accentue les symptômes.

Si vous vous sentez concerné·e par la dépression saisonnière, n’hésitez pas à en parler à votre thérapeute, qui prendra les mesures nécessaires pour vous soulager. Nous aborderons la semaine prochaine sur le blog les différents moyens de se prémunir et de traiter le TAS.