Stress post-confinement : retravailler au bureau

La méthode EMDR est une thérapie basée sur les mouvements oculaires. C’est un procédé découvert initialement pour traiter les syndromes de stress post-traumatique (SSPT) mais il a aussi fait ses preuves afin d’accompagner des personnes atteintes d’anxiété chronique ou de dépressions. Cet article est le dernier d’une suite traitant du monde de l’après confinement et des peurs que cela peut induire. Aujourd’hui penchons-nous sur la question de la reprise du travail.

Reprise du travail
https://pixabay.com/fr/photos/d%C3%A9marrage-personnes-silicon-valley-593341/

Le confinement peut provoquer des SSPT

Le 14 mars 2020, une étude publiée dans la revue médicale The Lancet affirmait effectivement que, sur certaines personnes, le confinement, s’il dure plus de 10 jours, peut produire un syndrome post-traumatique. Il apparaît alors évident qu’une reprise, parfois brutale, dans le monde du travail est difficile à vivre pour certains salariés. D’un autre côté, certains ont pu redécouvrir les méthodes plus douces et même plus productives qu’offre le travail à la maison.

Quoi qu’il en soit, le retour au bureau représente une vraie crainte et source d’angoisse pour de nombreuses personnes et ce, pour de nombreuses raisons. Consulter un ou une psychologue spécialisée est une bonne solution pour éviter de se sentir débordé·e par les émotions. Néanmoins, ces quelques conseils peuvent aussi vous aider à aller mieux de manière douce.

Comment dompter sa peur de reprendre le travail ?

Dans un premier temps, il faudra évidemment comprendre sa peur pour mieux l’apprivoiser. Qu’est ce qui effraie ? Est-ce la peur de tomber malade ? Qu’il n’y ait pas suffisamment de protection dans les locaux professionnels ? De sortit de son cocon familier ? À chaque identification il sera plus simple de trouver un remède. Demandez à votre direction ce qu’il en est de la mise en place des mesures de protection, et le cas échéant, demandez à poursuivre un temps le télétravail, de façon à réduire les contacts physiques.

En revanche, si ce confinement se vit comme un traumatisme, il est important de l’évacuer. Laissez place au dialogue en créant des espaces dédiés, avec des réunions entre collègues (en respectant les règles sanitaires) ou sur des espaces en ligne. Vous pouvez prendre cette initiative vous-même pour faire avancer les choses.

Enfin, il faut apprendre à lâcher prise. Cette étape semble la plus simple à expliquer mais c’est la plus difficile à mettre en place. En effet, cette situation est particulière et peut être effrayante, mais c’est une leçon d’humilité. Ainsi, « trop » anticiper, « trop » prévoir et surtout imaginer le pire est la première source de stress.