Les résultats de la désensibilisation et du retraitement par les mouvements oculaires (EMDR), en ce qui concerne le tabagisme, ne sont pas encore évalués à grande échelle. Cependant, depuis sa reconnaissance face au stress post-traumatique, de plus en plus de thérapeutes adoptent la thérapie EMDR pour lutter contre les effets du tabac.
Se libérer d’expériences traumatisantes insoupçonnées
L’objectif est de libérer les dépendances qui découlent souvent d’une blessure émotionnelle pas toujours assumée, voire pas reconnue. La méthode, en ce qui concerne le tabac, consiste à stimuler les deux côtés du corps via des mouvements oculaires et par des tapotements de main sur une partie de l’anatomie. Cette stimulation alternée, en plus de la conversation avec le ou la thérapeute, travaille sur les souvenirs : « Quand ai-je fumé pour la première fois ? Pour quelles raisons ? »…
Le but de cette pratique est de travailler, revivre les souvenirs et les expériences antérieures qui se rapportent à la cigarette. Inconsciemment douloureuses, elles ont provoqué des blocages que le patient doit identifier, car ces expériences antérieures gênent la vie quotidienne d’un individu sans qu’il en ait pleinement conscience. À mesure de discussion et du suivi des gestes du thérapeute, la reconnaissance s’opère et les réactions sont souvent retentissantes : pleurs, nausées… Rapidement, l’émotion retombe et le mécanisme naturel de traitement d’informations du cerveau se relance. Accompagné par le praticien dans cette descente aux enfers, le souvenir de l’individu est présent, mais n’est plus stressant. Le patient ancre de nouvelles représentations de la cigarette vis-à-vis de son vécu.
N’oubliez pas, pour arrêter de fumer, la volonté influence avant tout les mesures que vous prendrez.
