L’initiative est officiellement lancée en France depuis février dernier. L’assurance maladie a sélectionné quatre départements pour tester son nouveau système de remboursement des psychothérapies. Après le Morbihan, c’est au tour des Bouches-du-Rhône et de la Haute-Garonne d’expérimenter le projet avant les Landes cet automne. Le cabinet de thérapie EMDR à Nice revient sur cette avancée majeure dans le domaine de la psychologie.
Quel est le but de cette initiative ?
La dépression est considérée comme la maladie du siècle. En France, elle est l’une des pathologies les plus fréquentes et souvent les moins bien prises en charge. À défaut d’un suivi psychologique adapté, la plupart des patients et des patientes sont soigné∙e∙s avec des traitements médicamenteux souvent inappropriés. Or la consommation d’anti-dépresseurs et d’anxiolytiques coûte extrêmement cher à l’assurance maladie. Ce projet vise donc à en limiter la consommation en proposant des alternatives plus efficaces, telles que des consultations chez un∙e psychologue. Cela permettrait également de rendre les soins plus accessibles aux personnes dans le besoin.
Une prise en charge encadrée
Cette nécessité de poser un cadre, un diagnostic et un suivi sera déterminée en premier lieu par les médecins traitants habilités à prescrire les ordonnances qui contiendront jusqu’à 20 consultations chez un∙e psychologue libéral∙e agréé∙e. Ne pourront bénéficier de cette prise en charge que les personnes entre 18 et 60 ans souffrant de troubles psychologiques légers à modérés.
Une réaction en demi-teinte
Si la nouvelle du remboursement des frais de santé psychologique constitue effectivement une avancée, la réaction des professionnel∙lle∙s concerné∙e∙s reste mitigée. Ce qui est contesté, c’est l’idée d’une prise en charge fixée d’avance. Les dix premières séances devront durer 30 minutes (à 22€ la séance pour le ou la psychologue) et les dix suivantes 45 minutes (pour 32€/séance). Or jusqu’à présent les psychologues étaient libres de fixer leurs tarifs et la durée de traitement qui demeure variable selon l’état émotionnel de chaque individu.
Bien que l’initiative soit majoritairement saluée, il parait important d’y apporter quelques ajustements en vue d’une généralisation prochaine de la prise en charge des consultations.
