Accompagner les malades du cancer avec l’EMDR

La thérapie EMDR est surtout connue pour le traitement du stress post-traumatique. Pourtant, son champ d’application est bien plus large et permet de traiter les dépressions, l’anxiété chronique, les phobies ou les chocs de l’enfance. C’est une approche récente de la psychothérapie qui passe par la stimulation sensorielle des deux hémisphères du cerveau et du corps. Lorsque l’esprit est dépassé par un événement, source de traumatisme, le cerveau ne sait pas traiter l’information et reste bloqué. Ce sont ces vécus traumatiques non assimilés qui créent les symptômes et pathologies associés au trouble de stress post-traumatique.

Dépression et stress

Le cancer est un bouleversement important

En 2019, 382 000 nouveaux cas de cancer ont été comptabilisés en France. Si l’on comptabilise la prévalence, c’est-à-dire le nombre de personnes vivantes ayant été diagnostiqué avec le cancer, c’est près de quatre millions de personnes qui sont touchées. La cancer n’est plus une maladie rare, tout le monde est concerné.

L’annonce d’un cancer représente un choc et un bouleversement psychique certain qui peut causer des traumatismes à court et moyen termes. En outre, ajouté à cela, les différents traitements de la maladie sont lourds et atteignent là encore le corps et l’esprit. D’ailleurs jusqu’à 35 % des patients développent un état de stress post-traumatique. C’est ici qu’une thérapie EMDR se montre utile, elle permet de réguler les émotions et au cerveau de « digérer » les informations.

Comment la thérapie se déroule-t-elle ?

Dans un premier temps une thérapie nécessite des entretiens avec le psychologue qui va cibler les problèmes et souvenirs traumatiques. En outre ces entretiens permettent d’établir une relation de confiance. Ensuite, lors d’une séance, le patient doit se concentrer sur l’évènement en cause et gardant à l’esprit les souvenirs sensoriels du moment. Commencent alors des stimulations bilatérales alternées entre l’hémisphère gauche puis droit du cerveau, par des mouvements oculaires ou des stimulations au toucher.

Le patient énumère alors ses pensées entre chaque séries.

La thérapie continue ainsi jusqu’à ce que les souvenirs ne soit plus perçus comme des perturbations mais plutôt comme constructifs.