La thérapie EMDR pour contrer les burn-out !

En soignant les burn-out avec les techniques de traitement post-traumatique comme l’EMDR, on parvient à remettre les malades sur le chemin du travail après trois mois au lieu de six mois habituellement. On appelle cette nouvelle façon de soigner l’insourcing.

Travaux en groupe
https://pixabay.com/fr/photos/en-milieu-de-travail-l-%C3%A9quipe-1245776/

La thérapie EMDR permet aux patients qui ont des problèmes psychiques profonds de retrouver un nouvel équilibre. L’insourcing met en avant la réintégration professionnelle comme l’effet principal de sa thérapie et ce dès le début du traitement. Le travail est considéré dans ce cas comme un facteur important dans le succès de la guérison.

Cette nouvelle technique insourcing fournit des résultats spectaculaires. Cette thérapie diminue les troubles émotionnels et la fatigue cognitive, tout en améliorant la capacité à guérir. Sur plus de 400 dossiers clos au cours de la phase pilote, 100 ont été sélectionnés pour étude. Cette analyse montre que plus de 70% des patients ont repris le travail.

De plus, les patients retournent au travail bien plus vite -après 92 jours en moyenne, ce qui est deux fois plus rapide que la moyenne actuelle de 189 jours. On pourrait imaginer que beaucoup de travailleurs, une fois guéris, optent pour un nouveau départ chez un nouvel employeur. Or il s’avère que la moitié d’entre eux reste dans leur entreprise.

Par ailleurs, moins de 1% des patients traités ont fait une rechute, ce qui fait de l’insourcing une solution efficace contre les burn-out. Tellement efficace qu’il intéresse grandement les pouvoirs publics, à commencer par la ministre des affaires sociales, Agnès Buzin.

Cette initiative basée sur l’EMDR se traduirait par une économie colossale. Le nombre de travailleurs en incapacité de travail coûte environ 2 milliards d’euros chaque année, selon les chiffres de l’Institut national d’assurance maladie invalidité. En faisant passer la durée de l’incapacité de travail de 189 jours à 92 jours, on économise 100 000 euros par patient. Alors que le traitement étalé sur trois mois coûte entre 4000 et 5000 euros.